mercredi 4 août 2010

Les nouvelles stars.

Internet c'est magique quand meme: on se rend pas compte, mais ca permet de devenir star mediatique.
Apres Arnaud (Y'en avait aussi une dans le monde, mais je retrouve pas le lien) et la Frenchie du Midwest (je vois plus son prenom dans ses posts/commentaires donc je m’abstiendrai" de la nommer), c'est les Vilains et ma New-Yorkaise preferee qui sont sous les feux.

La classe.
Si, si, moi j'trouve que c'est la classe.
Une fois, j'ai reussi a finir un process d'interview (c'etait pour une radio, je me souviens meme plus laquelle, avec un gars qui faisait la meteo sur France 2 avant qu'on parte pour les US, je me souviens pas du nom du gars... Bref, j'avais rate la diffusion et quand je leur ai demande l’enregistrement ou s'il y aurait une redif, ils ont jamais repondus... Sympas, donc).
Et les autres fois, ca m'a toujours saoule avant la fin.
Trop complique.
Trop contraignant.
Et puis honnetement, doit y'avoir des blogueurs moins chiants que moi a interviewer.
Moi, je suis un gros relou: deja je refuse categoriquement de lacher mon nom (les anciens se rappelleront du recit de Pierre Carion sur ce qui etait arrive a une de ces connaissances, ca m'avait bien calme), ce qui est evidement genant pour un article d'information.
Y'a ensuite le moment de l'interview en elle-meme qui pose probleme: faut trouver une heure a laquelle on peut s’appeler. A moins d'etre dispo a toute heure de la journee, c'est un vrai casse-tete: avec le Pacific Time ca tombe soit quand je bosse, soit quand ma famille dort... Ce qui restraint quand meme pas mal mes possibilites.
Et puis apres plusieurs experiences, j'ai aussi constate que y'a un truc pourri dans le systeme: les interviewers ayant des centaines de "touches": ils ne s'emmerderont pas avec toi si ils voient que c'est trop complique, ils iront interviewer quelqu'un d'autre. Ce que je peux comprendre, ils bossent. Ils font pas ca pour le plaisir. Par contre et c'est la que tu vois que tu n'es qu'un numero, c'est que si ca le fait pas, ils te le diront pas.
Ils te diront rien, meme, en fait...
Pour l'instant, sur la bonne douzaine de demandes que j'ai courtoisement refusees, je n'ai jamais eu une seule reponse. Pas un "merci d'avoir pris le temps de me repondre". Sur celles ou j'ai propose des alternatives (chat au lieu de telephone, differents horaires), j'ai jamais eu de "non merci, ca collera pas".
Nada.
En fait la seule fois ou ca a marche, je me souviens m'etre stresse comme un dingue pour finalement pas grand chose.
C'est donc une chose que je ne fais plus: je donne plus suite.
Et puis en plus, comme ca, ca renforce mon cote rebelle anti-conformiste, vous voyez? Et ca aussi, c'est classe!

Bon et y'a aussi le fait que je comprends pas ce pseudo interet pour l'expatriation en periode de crise economique.
Si je concois bien le besoin de s'oxygner en pensant que c'est toujours mieux ailleurs, la, avec l'expatriation aux US, ca n'a aucun sens. A la limite, je pourrais comprendre l'interet pour un Americain de regarder du cote de la France et de son systeme social, autant dans l'autre sens c'est completement n'importe quoi.
Soyons honnetes, en ce moment, le Francais (le vrai, hein, celui qui est pas arabe ou black sur plusieurs generations) ferait mieux de rester chez lui (oui, OK: un peu comme l'etranger qui voudrait devenir Francais, c'est vrai...).
Je repense encore aux reactions que j'ai pu lire sur les visages quand j'annoncais le nombre de jours de conges (et maladie, c'est la meme chose ici, si tu prends un jour off pass'que t'es malade c'est decompte, mot du medecin ou pas) dont je dispose par an, ou que je rebossais directement le lendemain de mon arrivee, et je me dis que 1) le Francais standard ne peux pas avoir envie -a priori- de vivre dans un systeme pareil, et que 2) franchement, qui pourrait le blamer?

En fait ce que je trouve con dans ces interviews, c'est que finalement les seules choses publiees sont les details debiles ou les anecdotes rigolotes.
C'est pas vraiment du journalisme, c'est de la reclame.
Limite de la propagande.
Apres, on s'etonne que les gens sont decus quand ils viennent vous rendre visite et qu'ils constatent d'eux meme que non, il pleut pas des billets de $100 chaque matin au reveil...

7 commentaires:

LoicInSeattle a dit…

T'as encore raison (surtout pour les vacances, quel bordel pour passer noel en france! ca veut dire sacrifier les vacances le reste de l'année...), m'enfin niveau thunes j'ai quand même doublé mon salaire, pour un niveau de vie moindre. Pas d'enfants, évidement, ca aide. Je suis dans la bonne catégorie, jeune, bonne santé, pas de prévision d'enfants dans les 2 ans qui viennent, c'est sur.

LoicInSeattle a dit…

Pour un coût de la vie moindre, pardon.

Aisling a dit…

Loic: "j'ai quand même doublé mon salaire" -> attention, quand meme, parce que le salaire ici ne recouvre pas la meme chose que le salaire en France... En France quand tu gagnes 2600 Euros, tu en coutes 6000 a ton patron, mais tu cotises a la retraite et a la secu. Ici tu as peut-etre 6000 dans ta poche, mais pour la retraite et la secu tu te devbrouilles. Sans parler des jours de conges payes et autres RTT que t'as pas - donc au final, c'est pas sur que ca soit si interessant que ca financierement, surtout sur le long terme... En plus avec un peu de chance l'expat qui debarque en J1 ne paie des masses d'impots pour commencer, donc ca contribue a donner l'impression qu'on gagne beaucoup plus ici. Je ne suis pas en train de me plaindre ou de critiquer, mais c'est juste pour aller dans le sens du Piou quand il denonce la "propagande" des journalistes qui oublient de parler du contexte. Il y a meme un certain nombre de nouveaux expats qui font la meme erreur. Ca fait bien de lire un descriptif realiste de la situation parfois!

Le Piou a dit…

Aisling: t'as un blog toi???? j'avais jamais remarque!!!!

Gemini a dit…

Je suis bien d'accord que ça ne parait pas être le moment de tenter une expatriation de ce pays si confortable (ce confort dusse-t-il être une dette et donc un cout pour les générations futures, l'Etat étant un peu le Bernard Madoff national).

Et pourtant :
- justement comme la meute aura la trouille, ça augmente le ratio de chance de gagner à la greencard !
- combien de temps allons nous pouvoir vivre dans ce délire ? Tant qu'à devoir ramer, autant que ce soit pour soi-meme et non pour rembourser le niveau de vie factice des générations précédentes (oui je suis comme eux, égoiste).

Sherylinn a dit…

C'est cool pour Céline et les autres :)

En revanche, je suis totalement d'accord avec toi sur tes arguments dans ton article.

Aisling a dit…

Le Piou: ben ouais pour le blog... mais en pietre communicante j'oublie regulierement de le mettre en lien si le formulaire de commentaire n'est pas pre-rempli :-)