jeudi 25 avril 2013

Chef Chaudard

P'tain c'est chaud quand meme.

Entre les taches de l'ancien boulot a finir, celles du nouveau a assumer et l'equipe a monter*, j'avoue que parfois je prends un cafe juste pour avoir 2 minutes a moi.

J'ai 2 semaines pour embaucher un scientist, 4 semaines pour embaucher un chemist.
Le scientist, ca devrait coller, ma nouvelle chef avait deja selectionne les candidats pour les interviews.
Pour le chemist par contre, va falloir tout faire...
Une fois le noyau dur cree, on me refilera 2 chemists d'un autre groupe.
Ca va faire un joli p'tit groupe** a gerer.
Ca tombe bien, passque niveau deliverables, ca rigole pas.

Les choses serieuses commencent maintenant.

Enfin!


*: faudrait etre quand meme sacrement malade pour inventer des details pareils...
**: p'tit plaisir d'aujourd'hui: commander mes nouvelles business cards.

lundi 22 avril 2013

Up in the Air. Live.

La, je suis exactement a mi-chemin entre SF et Atlanta.
Il me reste encore 2h30 de vol.
Si: en vol.
Si.
J'avais pas mal de taf a finir avec ma semaine out-of-office, donc je me suis dis que ca serait un bon investissement que de payer les $14 du forfait 24h de Gogo pour au moins repondre aux emails qui se sont entasses en mon absence.
Bon c'est pas parfait comme systeme, c'est assez erratique, je trouve. Mais, au final, ca permet quand meme d'acceder assez efficacement a internet en vol.

J'ai passe 4 jours de pure folie avec le P'tit con.
Boites. Bars. Golf. Bars. Boites. Jet-ski. Boites. BBQ. Bar.
Ca m'a fait un bien fou.
Je suis un peu creve certes, mais au final, le jet-lag va jouer en ma faveur: je devrai pas avoir trop de mal a me lever.

Les relations a distance, c'est quand meme pas le pied en general, mais ce week-end prolonge a bien confirme qu'avec les bons copains, c'est comme si on s'etait quitte la veille.
Par contre, si avec les copains de France on sait bien qu'on les reverra au pire a la prochaine migration estivale, la, avec lui, j'ai eu ce sale arriere gout d'incertitude au moment de la depose: 'p'tain mais on se revoie quand, alors?".
Je pense qu'il a eu la meme pensee.
J'l'ai regarde, il m'a regarde, j'ai vu qu'il savait, il a vu que je savais qu'il savait...
Alors, on a abrege les aurevoirs avant d'en venir aux larmes: j'ai pris ma valoche, il est remonte dans sa caisse et il est parti au moment ou je rentrai dans l'aeroport.

Bref, il va me manquer.

dimanche 14 avril 2013

Out of office.

Cette semaine, c'est training pour etre ISO auditor, puis direction la Floride chez le p'tit con, ou je vais passer un LOOOOONG week-end a m'A-MU-SER...
Mortel quoi: ca va etre mon Spring Break a moi.

Un bon break bien merite qui, niveau timing, tombe "pile-poil comme il faut"...

dimanche 7 avril 2013

Ironman

Alors hier, c'etait mon grand rendez-vous: la "5th annual APRIL FOOLS RIDE".
Au programme cette annee: 56.5 miles (90Km) et 10,200' de denivele (3000m).
Ca a commence a 7h du mat', direction le backside de China Camp.
4h de montee et de descente en single track.
J'ai roule avec l'ex-Neighbour, c'etait extra. On a meme decouvert un nouveau sentier. Rien que pour ca, ca valait le coup de venir.
On a tenu plutot bien la distance. Le probleme, c'est qu'on connaissait le terrain plutot bien donc on etait peut-etre un peu trop en confiance. Je me suis plante le premier en essayant un "truc": j'ai coupe a travers bois entre 2 epingles a cheveux pour gagner 4 precieuses secondes... (interet nul, mais bon...) Lui, a mange la terre 20min plus tard. Erreur d'inattention: la roue avant est sortie du sentier et hop! Par dessus le guidon. Mort de rire.
Bon ceci dit, je vous rassure, c'est moi qui a eu la palme, 15 min apres. Montee abrupte, racine qui fait deraper mon pneu arriere, desequilibre, guidon qui heurte un arbre et vlan: dans la crevasse!

Belle gamelle. Belle frayeur. Beaux bleus. Mais finalement rien de grave.
Retour au camp pour recharger en GU et en Gatorade, et on repart pour 2h30 sur le Front side de China Camp cette fois. La Tourist Loop comme je l'appelle. On y decouvrira 2 nouveaux "underground" trails. Par contre, on commence vraiment a avoir mal au cul. On commence chacun a pedaler de plus en plus debout. Pas un probleme en soit pour l'instant, les jambes suivent et puis on connait le coin, on sait quand pousser et quand "se reposer".
La course nous poussera jusqu'a McNears Beach:

Super joli.
Par contre, les premiers coups de pedale dans le sable s'accompagneront de l'apparition de mes premieres crampes.

Pas cool.
A partir de se moment-la, je serai oblige de m'arreter de temps en temps et de marcher plutot que de pedaler. Mais ca reste gerable.
De retour au camp pour recharger avant la derniere boucle, ettirements, chips (sels!) et motivation me redonneront suffisamment de force pour repartir.
Pas question d'abandonner maintenant, y'a plus qu'1h30-2h a faire.
"Y'a pas moyen, je finis".
Ceci dit, apres 40min de montee, je constaste que le velo fait des cliquetis bizarres.
Ca vient de devant, mais j'arrive pas a trouver d'ou exactement.
C'est pas la fourche.
C'est pas la roue avant qui s'est desserree. Nan, c'est autre chose.
C'est qu'apres un moment que je realise que la soudure a l'avant est felee...
Putain.
J'ai fait le plus dur.
J'ai pas envie de laisser tomber, meme si les crampes sont revenues.
En meme temps, je sais que la descente achevera le cadre.
Alors finalement, a contre coeur, apres 8 heures et 30 minutes, je decide de faire demi-tour...
Super decu.

Rendez-vous l'annee prochaine...

lundi 1 avril 2013

Exocet.

Ha bah si.
Finalement, c'est bon.
Job avec "tout":
- Augmentation,
- Promotion,
- Equipe (2 techs + 1 scientist a embaucher par mes soins).

La consecration tant attendue.

Le seul truc qui manque c'est la date "officielle".
Mais bon.
Je vais faire avec. Pour l'instant.

Flashback: Jeudi dernier, on m'a repropose le fameux job.
Et je l'ai refuse.
Si.
Un Exocet, pour les incultes.
Si, si. J'ai juste explique calmement* mon point de vue, a savoir:
- je suis pas ici pour la gloire. Si j'avais voulu la gloire, je serai reste dans l'academique pour recolter un Nobel. Je suis la, pour le pognon, moi. Le fric. Alors quand on me dis que je suis le plus fort, le meilleur, le plus beau et qu'on me donne que 2.5% d'augmentation, ca m'enerve.
- j'ai bien pige que les augmentations en Prod, ca arrive jamais et que donc ce genre d'evenement doivent etre optimise a mort. Accepter un "lateral transfer" c'est simplement etre stupide.
- je suis tres bon a mon job actuel. La preuve: certain ne veulent pas me laisser partir. Meme si c'est les  memes qui ont plombe ma performance review. Mais du coup, continuer a faire mon boulot, as is,  c'est m'offrir du temps pour chercher ailleurs ce qu'on veut pas me donner ici. Autant en profiter.
- J'ai pas a faire mes preuves. Si on m'embauche c'est pass'qu'on pense que je ferai l'affaire. C'est pas un stage ou je dois prouver ce dont je suis capable. Donc le coup de la re-evaluation, c'est a la signature, pas 6 mois apres.
- D'ailleurs la signature de quoi que ce soit, c'est sous 3 semaines, ou jamais.
- Et a propos du "jamais", j'ai bosse suffisamment dur ces 2 derniers mois pour permettre une transition facile et rapide au "cas ou". Et ca m'a coute... Beaucoup. Je considere que c'est bien mieux qu'une courtesy notice. A bon entendeur.

Le lendemain, le site manager*** a demande a me voir dans son bureau et m'a demande d'arreter de chercher d'autres opportunites ailleurs. Je cite: "the job is yours. We won't post it. We won't interview anybody else, it's yours. It's a group leader position. The pay check will go with it... No need to look for other opportunities. So we're good?"

Ouais, on est good.

T'as 3 semaines, coco. 3 semaines.

*: Oui, j'etais calme. Relativement** calme.
**: qui m'a deja vu m'enerver?
***: le chef de ma potentielle future chef...