mardi 20 octobre 2009

La faucille et le marteau...

L'expatriation -et encore plus l'emigration- implique forcement de moins voir sa famille qui en general, reste au pays. C'est pas toujours glop d'ailleurs...
Mais, remarquez, ca a son cote pratique, quand on "rentre" en vacances: y'a pas a chercher d'hotel.
Bon, ca a aussi son cote "pile": ce que j'appelle la "course a la famille", ou quand l'envie de satisfaire tout le monde vous pousserait quasiment a l'epuisement, voire au suicide, mais c'est un autre sujet.
Un autre probleme que j'avais pas vraiment realise depuis que je vis a 12oookm des miens, c'est les mauvaises nouvelles.
J'ai vu ca recemment en tant que spectateur chez des amis tres proches: le fameux coup de telephone surprise qui vient de France.
D'abord la joie de recevoir des news, comme a chaque fois qu'un numero "+33" s'affiche sur l'ecran. Ca arrive pas souvent, donc forcement quand ca arrive ca fait toujours plaisir. Malheureusement dans certains cas, y'a une suite qu'on attend pas: le sourire s'efface, la personne se fige, et la, t'as un gros blanc.
C'est le coup de marteau.
Ensuite ca varie selon les personnes, mais tu peux lire sur le visage de la personne l'horreur, toute la peine d'apprendre que quelqu'un de proche est parti.
Et c'est quelque chose qui nous touchera tous tot ou tard, les annees qui passent n'epargnant personne. Surtout pas nos aines.
C'est la vie.
Ma premiere fois a moi, ca a ete le 8 septembre 2003 avec le depart de mon pere.
J'y etais prepare, je savais que ca arriverait, donc forcement j'ai pas eu le cote "surprise". J'avais meme deja mon ticket d'avion pour rentrer.
Rien a voir avec donc avec le stress d'un retour precipite a gerer. Et a gerer avec le coeur lourd. Ca doit pas aider.
Mais j'oserai dire qu'en quelque sorte, on a de la chance: On n'apprend la nouvelle qu'une fois qu'elle est passee: On a pas la douleur et/ou la peine de voir un des siens partir doucement comme ceux qui sont restes et qui ont du l'accompagner aux urgences, ou qui ont du lui tenir la main jsuqu'au dernier souffle.
On a cette chance, celle ne pas voir la faucheuse passer.
Par contre on a pas celle de pouvoir dire ce qu'on a dire.
La derniere discussion, les derniers aveux... Et bin, tu les gardes pour toi, car la faucille ne t'a pas attendu.
Nous, on a juste le marteau.

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