Liberation.

Je voulais en parler plus tot, mais j'ai pas eu le temps.
Trop de taf.
Ceci dit, je me demandais si je devais en parler ou pas. Pass'que bon finalement, si c'est que pour donner que le bon cote des choses, ca deviendrait vite "les contes du Piou a Barbie Land".

Donc au risque de boire encore la tasse, j'avais decide d'annoncer que j'attendais une promotion avant la fin du mois.
Grosse promotion.
Sans augmentation de salaire, probablement sans changement de titre meme, mais je vais me retrouver sous les ordres directs du chef de mon ancienne chef, avec la responsabilite d'un enorme projet*.

Il m'en avait parle jeudi dernier, juste pour savoir si j'etais interesse (genre je le serais pas)... A la fin de la discussion il m'avait dit qu'il fallait encore qu'il reflechisse a tout ca... Il avait dit "by the end of the month".
Je pensais avoir le temps de voir venir la chose.
Mais non.

Ca me fait un peu bizarre tout ca.
Surtout la vitesse a laquelle tout s'est passe en 2013.
Y'a un an a cette date, je me voyais deja "remercie" sous 15 jours.
Mais depuis mon coup de bluff magistral et la creation de mon equipe qui a suivi, je suis devenu une super star.
Si, si. Je pese mes mots.
Nan, mais je vais en profiter, hein. Pass'que si je le fais pas maintenant, j'aurai pas l'occasion de le faire plus tard, surtout que je commence quasiment demain.

En meme temps, je me sens un peu merdeux pour etre honnete: je sais bien que je suis pas la cause unique de la reussite de la business unit en 2013.
Mais je crois que j'ai ete tres bon a mettre mes resultats en avant.
Et du coup, c'est tout ce qu'ils ont vu.
J'ai aussi mis mes gars sur le devant de la scene a chaque fois que possible.
Et en faisant ca, je suis devenu THE manager avec qui tout le monde veut bosser.
Et ca aussi ca s'est vu.
Du gars dificult-to-work-with, de la wrecking ball, 
Ce qui est ecoeurant dans tout ca, c'est de realiser que si t'as pas un peu de cul au debut, l'effet boule de neige ne prend pas.
Et si la boule de neige ne prend pas, t'es mort.
Donc encore une fois, j'ai eu du bol: j'ai juste capitalise a mort dessus.
J'etais partout.
Le moindre succes, mon equipe y a contribue.
La moindre couille, on etait la pour aider.
On a fait des conneries, c'est sur. Mais on a jamais pointed fingers: plutot que de perdre du temps a identifier ceux qui avaient merde, on a resolu les problemes.
C'est con a dire mais du coup, pendant 9 mois, mon nom etait dans toutes les salles de reunion.
Mon equipe a cartonne.
J'ai donc cartonne.
C'est d'ailleurs un peu degueu pour eux, pass'que du coup, je suis oblige de les laisser derriere.
C'est aussi le truc qui craint un peu dans ce nouveau job: je perds mon equipe.
Ce projet va m'occuper a 100%, et mon nouveau patron ne veut pas me "diluer"...
Il est aussi persuade que les cassures les plus nettes sont les meilleures. Donc, d'apres lui, autant me les retirer d'un coup.
Soit.
C'est lui le boss.
Je leur ai quand meme annonce la nouvelle moi-meme sitot sorti du bureau.
Avant tout le monde.
Je leur devais bien ca.
J'ai aussi passe le reste de l'apres-midi a leur expliquer ce qui allait se passer ensuite.
Et surtout que tout allait bien se passer****...

Je crois que la vraie lecon dans tout ca, c'est de realiser que pour briller, 'faut vraiment trouver le bon environnement.
Ou se le creer.
Quitte a presser le bouton "reset" pour repartir ailleurs, de zero.
OK, c'est pas forcement donne a tout le monde*****



*: 2 millions de dollars de financement sur 18 mois. Ca rigole plus du tout**.
**: Du coup les vacances*** cette annee...
***: vacances? de QUOI tu parles, la????
****: Je remettrai une couche demain, pass'que c'est pas gagne...
*****: a suivre... J'ai pas le temps de developper plus, la...